Y a-t-il un lien entre l’autisme et la carence en vitamine D? (SQ-62)
Bien que les scientifiques soient encore dans le noir quant à la cause exacte de l’autisme, les facteurs génétiques et environnementaux (l’exposition précoce aux métaux lourds, aux pesticides, aux infections et à d’autres toxines) sont cités comme étant les principaux facteurs de risque. Les complications qui peuvent avoir lieu pendant la grossesse et à l’accouchement peuvent également rendre le nouveau-né plus susceptible de développer ce trouble neurodéveloppemental.
Est-ce que le faible taux de vitamine D pourrait ici constituer un facteur de risque potentiel? Les études ont jusqu’à maintenant indiqué que le risque de troubles du spectre autistique (TSA) pourrait être lié à un faible statut de vitamine D.
Une étude menée par le Queensland Brain Institute a rapporté que la carence en vitamine D pendant la grossesse peut accroire le risque que l’enfant naisse avec des caractéristiques autistiques. L’étude a suggéré que l’insuffisance de vitamine soleil lors du développement fœtal pourrait être l’un des facteurs de risque contribuant à l’autisme. Toutefois, ce ne sont pas tous les bébés nés de mères au faible taux de vitamine D qui développent l’autisme. C’est pour cette raison que certains experts croient qu’il se peut que l’insuffisance de vitamine D dans l’utérus ne soient pas le seul facteur de causalité. Il doit être accompagné d’influences génétiques ou environnementales pour accroitre cette probabilité.
Est-ce que les suppléments de vitamine D peut aider à réduire le risque d’autisme?
Le Professeur John McGrath, chercheur principal de l’étude, a affirmé que les résultats peuvent être liés à l’effet de la prise de folate pendant la grossesse sur le risque de spina bifida chez les bébés. L’étude en a conclu que :
« La carence de 25OHD mesurée au milieu de la grossesse ou à la naissance est associée à des caractéristiques accrues d’autisme chez les enfants de 6 ans … Il est plausible que la prise d’un supplément de vitamine D sans danger, abordable et publiquement accessible par les groupes à risque puisse réduire la prévalence de ce facteur de risque. Tout comme la supplémentation en folate prénatal a diminué l’incidence de spina bifida, nous avançons l’hypothèse que la supplémentation en vitamine D pourrait réduire l’incidence de TSA. » [1]
Est-ce que les suppléments de vitamine D peuvent être bénéfiques pour les enfants autistes?
Il a été constaté que les enfants autistes ont un taux de vitamine D plus faible que les autres enfants. Les études rapportent également une carence en vitamine D chez les enfants qui ont ce trouble. Est-ce que la supplémentation en vitamine D pourrait aider à la gestion du trouble ou à en soulager les symptômes?
Un récent essai clinique à double-insu et randomisé a examiné les effets des suppléments de vitamine D sur les enfants autistes. 109 enfants (85 garçons et 24 filles; âgés de 3 à 10 ans) avec un TSA ont reçu soit de la vitamine D3, soit un placebo pendant 4 mois. L’étude a découvert une amélioration significative des symptômes de l’autisme, tels que l’hyperactivité et le retrait social, chez les enfants qui ont reçu la supplémentation. Le même effet n’a pas été observé chez le groupe placebo.
L’étude en a conclu que « la supplémentation en vitamine D par voie orale pourrait améliorer les signes et symptômes du TSA, et ce, sans aucun danger, et peut être recommandée pour les enfants avec TSA. » Les auteurs de l’étude ont mis l’accent sur le besoin de réaliser plus d’études à grande échelle afin de valider la valeur de la vitamine D pour l’autisme. [2]
Les résultats sont effectivement prometteurs, mais ce ne sont pas tous les experts qui sont d’accord avec ces conclusions. Certains croient qu’il serait être trop tôt pour tirer des conclusions significatives à partir de si petites données. Il est de toute évidence nécessaire de reproduire ces découvertes à plus grande échelle.
Toutefois, les preuves liant le faible taux de vitamine D au risque accru de maladies neurodéveloppementales, telles que l’autisme, est en croissance rapide.
Une étude menée sur 800 000 enfants en Écosse a suggéré une possibilité intéressante. Elle a découvert que les enfants conçus durant les mois d’hiver sont à risque accru de développer l’autisme et d’autres troubles de l’apprentissage que ceux conçus durant l’été. Les chercheurs ont avancé l’hypothèse que le manque de lumière du soleil, et par conséquent de vitamine D, lors du premier trimestre pourrait être à la base de cette découverte. [3] Cela correspond à la période durant laquelle le cerveau du fœtus se développe à un rythme effréné. De plus, plusieurs études ont identifié la vitamine D comme étant un acteur essential et aux multiples facettes du développement des poumons, du cerveau et des os du fœtus.
Il y a une hausse dramatique du nombre de cas d’autisme. Sachant que les suppléments de vitamine D sont abordables, bien tolérés et sans danger, toutes ces découvertes et recherches démontrent d’excitantes possibilités en ce qui a trait à la réduction du risque et à la gestion de ce « trouble incurable ». Actuellement, il n’existe aucun remède pour l’autisme. Il peut seulement être géré par des programmes d’intervention intensifs, comprenant éducation, soutien et thérapies comportementales – dont le but est de minimiser les symptômes et d’améliorer la qualité de vie.
Quel rôle pourrait bien jouer la vitamine D dans l’autisme? Quels sont les mécanismes possibles par lesquels les suppléments de vitamine D peuvent aider à gérer l’autisme? Nous allons parler de tout cela et de plus encore dans nos futurs articles de blog. Restez à l’affût.
Traduit par: Claire S. E
Références :
- Khaled Saad et al. Randomized controlled trial of vitamin D supplementation in children with autism spectrum disorder. Journal of Child Psychology and Psychiatry. October 2016.
- Mc Grath et al. Gestational vitamin D deficiency and autism-related traits: the Generation R Study. Molecular Psychiatry. 29 November 2016
- Mackay et al. Month of Conception and Learning Disabilities: A Record-Linkage Study of 801,592 Children. Am J Epidemiol. 2016
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